Une mission en Vendée, 1793
36 UNE MISSION EN VENDÉE, 1793.
que, de sa sainte idolâtrie pour la Montagne, conservatrice de la liberté. Telle a été la fin d’un si beau jour qui doit trouver place dans les annales de notre Révolution : partout, dans les départements, dans les armées, dans les forces de terre, dans les forces navales, la République est chère à tous les cœurs, le peuple est mûr pour son indépendance.
1° J’ai trouvé partout des comités de surveillance composés de bons sans-culottes, de pauvres ouvriers, qui, s'ils manquent d'instruction et de talents oratoires ne manquent point d'énergie et de fermeté républicaine. Les braves gens font le sacrifice de tous leurs instants à la patrie, et il me paraîtrait juste que la patrie leur accordât une indemnité proportionnée qui pût compenser pour eux l’abandon presque absolu de leurs affaires personnelles.
Je vous propose donc d'attribuer aux membres de ces comités une indemnité de trois livres par jour à prélever sur les riches suspects. Je ne fais que vous indiquer une mesure susceptible d’atténuations destinées à obvier aux inconvénients qu'elle semble présenter sous certains points de vue.Le moment est venu où pour achever la révolution il faut peser sur les riches et soulager les sans-culottes.
« 2° Un grand nombre de sociétés populaires m'ont témoigné qu’elles n'étaient pas assez riches pour faire venir beaucoup de journaux qui pussent être répandus dans les campagnes, instruire le peuple, propager les bons principes et organiser un bon esprit public. Elles ont cru que le Comité de Salut public pourrait les se-