Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

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‘je ne me serais jamais attendu après une amitié de

plus de vingt-deux ans. J’ai vu mettre en avant jusqu'à des entretiens confidentiels, des opinions énoncées dans le secret,

« Je sais qu'il y a des gens dans ce pays-ci qui font tous leurs efforts, de la manière la plus ouverte et la plus audacieuse, pour mettre en danger notre Constitution et notre gouvernement. Ces sortes d'opinions sont extrêmement dangereuses. On ne manque pas une occasion de faire un parallèle entre les Constitutions anglaise et française et, en exaltant cette dernière jusqu'aux nues, on déprécie nécessairement la première. Voilà ce que j'ai dit.

« Tous mes anciens amis se sont tournés contre moi; mais je n’ai fait que mon devoir. Je ne suis pas descendu dans l’arène pour défendre tel homme ou tel parti; jai encouru la disgrâce de tous, l’animadversion et la censure la plus sévère de la part

‘de l'honorable membre qui n’a épargné aucune de

mes faiblesses. Je me suis fait un jeu de ma plus chère amitié. « — Mais ce n'est pas de notre amitié qu’il s’agit, »

murmure Fox.

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« Si! c’est d'elle qu'il s’agit, c'en est fait de notre amitié, je lui préfère mon devoir. Je n’ajouterai rien de plus, si ce n’est que la Constitution est en danger !....

« À l’âge où je suis, on ne peut me supposer la