Une séance au Parlament anglais en 1791 : discourt prononcé à la rentrée de la Conférence des Avocats le 22 décembre 1879

‘ mou que firent, pour provoquer ou enrayer cette crise, les hommes du moment? A quel courant d'opinion ont-ils cédé? Comment surent-ils, au contraire, tenir tête au sentiment public ou s’en servir? Voilà ce qu'il faut demander à ces annales précieuses où,

sans cesse, se montrent en présence le talent et la fatalité. . . C’est à travers une crise de ce genre, au berceau même de la vie parlementaire, que le Conseil de nos Anciens m'a permis de pousser mes investigations, affirmant ainsi l'intime alliance de la tribune politique et du barreau, dont les plus grands ancêtres sont les

mêmes et les gloires souvent partagées.

Nous sommes à la Chambre des Communes : aux bancs de l’opposition sont Sheridan, Burke, Fox; en face d'eux, le fort parti que mène le jeune chancelier William Pitt : on parle de la France, et on est en 1791.

Messieurs, lorsque commença, en France, le mouvement révolutionnaire, quelques-uns avaient les yeux fixés sur l'Angleterre. Depuis, nous avons beaucoup marché, et, cependant, c'est encore vers ce pays, resté toujours le même, que se portent bien des regards.

is w’est-il donc, en réalité? Qu'était, vers 1789, ; 799