À la recherche de la fortune du duc d'Orléans (1793-1794) : lettres inédites du général Montesquiou à Francis d'Ivernois
34 REVUE HIST'RIQUE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
me faire présent de l'ouvrage que vous m'aviez prêté. Vous avez appris sûrement avec plaisir l'évasion de M. Lullin. Il m'avait fait dire qu'il s’enfuirait dans la Suisse et qu'il me viendrait voir. Il y a déjà assez longtemps, je n'en entends plus parler. Salomon m'écrit [manque le coin de cette page avec un ou deux mots] toujours très souvent et me comble d’amitiés. C’est encore à vous que je le dois; j'aime à récapituler vos bienfaits.
Adieu, mon cher ami. Je vous en prie, que M. Des Meuniers ne me prive pas de vos lettres. Je m'intéresse fort aux affaires que je vous ai recommandées, mais je m'intéresse encore plus à vous. D'ailleurs je ne suis pas un
le ces Français avec qui vous ne voulez avoir aucune relation, je suis Genevois, et de plus attaché à vous pour la vie.
[paraphe|
XIT
F. D'Ivernois Esq chez Dd. Chauvet Esq Kensington near London London England
No 7 Ce. 26 avril 1794,
Votre lettre du 4, mon cher ami, m'est arrivée quelques jours après une lettre fort détaillée de M. Dem. au sujet des affaires de M. Chabos. Je lui ai envoyé plusieurs pièces qui m'ont paru propres à l’éclairer dans l'abime de friponnerie où l’on cherche à nous entrainer. J'espère toujours qu'aidé de vos conseils, et par son activité, il forcera dans leur retranchement des hommes qui veulent voler le dernier écu de nos malheureux orphelins. Je pense même qu'ils ont fait assez de maladresses pour se mettre eux-mêmes dans un défilé d’où ils ne pourront se