Étude historique et critique de l'impôt sur le sel en France : thèse pour le doctorat
CONCLUSION
« Il faut que cet impôt soit d’une nature bien particulière, affirmait en 1846 à la tribune de la Ghambre le député Glais-Bizoin, pour qu'il soit permis de répéter sans cesse que cet impôt est inique, injuste, odieux, sans qu'aucune voix ne s’élève pour protester contre cette hardiesse, pour que la voix même de M. le Président ne rappelle pas l’orateur à l’ordre » (1).
Quel est donc le caractère si vexatoire de cette taxe, qui puisse justifier les violentes critiques que lui ont adressées au cours du siècle dernier les publicistes, les économistes, les députés, les hommes d'Etat de tous les partis?
Cest que l'impôt sur le sel, et ce n’est pas la son moindre défaut, constitue une charge fixe et égale par tête, une véritable prestation personnelle; sous la dénomination trompeuse de taxe indirecte, cet
(1) Deuxième supplément au Moniteur du #3 avril 4846.