Études historiques et figures alsaciennes

HERRADE DE LANDSPERG 27

gieuses de Sainte-Odile. L'auteur s'adresse d’abord à ses compagnes, dans une exhortation poétique, formée de vingt-cinq strophes de quatre vers très courts, d’un rythme trochaïque, dont voici les deux premières :

« Salut, cohorte des vierges — de Hohenbourg, — blanche comme lis, — amante du fils de Dieu ! |

« Herrade, ta très dévouée, — ta très fidèle mère et servante, — te chante ce cantique? ! »

La dernière strophe ne contient que le mot Amen, douze fois répété.

Vient ensuite une dédicace en prose: .

« Herrade, par la grâce de Dieu, quoique indigne, abbesse de l’église de Hohenbourg, aux très douces vierges du Christ, travaillant dans cette même église, comme dans la vigne du Seigneur, grâce et gloire, par le don de Dieu. J'insinue à votre sainteté que j'ai rapporté ce

livre, intitulé Jardin des Délices, des diverses

1. Salve cohors virginum Herrat devotissima,

Hohenburgiensium, Tua fidelissima

Albens quasi lilium, Mater et ancillula, Amans Dei Filium. Cantat tibi cantica.