Études historiques et figures alsaciennes

PAPA OBERLIN 243

enfants qui allaient lui être confiés. L'année suivante, sa sœur Sophie, quitenait son ménage, invita chez elle une amie, quirelevait de maladie, et qui devait refaire sa santé à l'air de la montagne. Salomé Witter était fille d’un professeur de l’université de Strasbourg ; elle était orpheline. Quelque modestes que fussent ses allures, elle avait gardé certaines habitudes mondaines, qui Contrastaient avec la simplicité des mœurs champêtres. Oberlin l’en bläma; il déclare même qu’elle ne lui inspira d’abord que de la répugnance. Mais lorsqu'elle dut repartir, il eut pour elle un tardif mouvement de cœur. Il lui offrit de rester, et il l’épousa. Elle fut pour * lui, pendant quinze ans, une collaboratrice active. Non contente d'élever les neuf enfants qu’elle lui donna, elle recevait chez elle des pensionnaires, Elle apprit aux femmes du Ban de la Roche à « filer le coton ». Elle dressa les jeunes filles aux travaux du ménage. Elle forma des gardes-malades pour l'aider dans ses ins charitables. Elle mourut, épuisée, le 18 janvier 1783. On l’appelait la mère du Ban