Études historiques et figures alsaciennes

26. ÉTUDES HISTORIQUES

personnelle du général, d'anciens ressentiments, l’'amour-propre blessé, pouvaient avoir eu leur part dans ses confidences; mais les arguments solides et irrésistibles dont il avait appuyé la plus grande partie de ses griefs, avaient fait sur moi une impression profonde, que rien n’a pu effacer depuis. »

Ainsi l’on s’en remettait, un peu aveuglément, à la fortune des combats. L'armée était entraînée par un enthousiasme de commande. Le soldat était brave, bien équipé, plein de dévouement. Quand la reine Louise, en costume de dragon, passait à cheval devant le front des troupes, les hourras partaient de tous les rangs. Mais l'inquiétude était au cœur des officiers. Quant au général en chef, Gentz eut bientôt l’occasion de le juger par lui-même. Il eut avec Brunswick, le 8 octobre, une conversation d’une demi-heure, et il le trouva tel qu’on le lui avait dépeint. « Il y avait dans toute sa manière d’être, dans sa contenance, dans ses regards, dans ses gestes, dans son

langage, quelque chose de mal assuré, de