Études historiques et figures alsaciennes

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plus grands intérêts. » Comme premier ministre, il assistait aux conseils de guerre, « quoiqu'il en sût à peine assez pour s’orienter sur une carte de poste ». Il se flattait « d’avoir Napoléon dans sa poche », ce qui, disait l’ambassadeur de Prusse en France, était un Gent malheur dans les négociations.

Le 9 octobre se produisit un petit fait, auquel Haugwitz crut pouvoir donner les proportions d’un grand événement. Un rapport du général Tauentzien, qui commandait un corps d’avantgarde, venait d'arriver à Erfurt. « Il y était dit que les Français s'étaient avancés sur lui le 7 et le 8, et avaient fait mine de l’attaquer, mais que, le trouvant prêt à les recevoir, ils avaient abandonné leur projet, après avoir perdu quelques hommes; qu'après cela il avait fait sa retraite dans le meilleur ordre possible, telle

qu'elle lui avait été prescrite. La seule chose

qu'il ajoutait à ce rapport était l'observation; sans doute un peu prématurée, que l'ennemi avait montré dans cette tentative wne certaine

timidité, qu’on ne lui connaissait pas habituel-