Études historiques et figures alsaciennes

AVANT ET APRÈS IÉNA 37

si cela ne changeait pas'dès le lendemain, il crai8nait qu'au jour d'une bataille, «qui ne pouvait guère être éloignée, une partie des troupes, excédées de fatigue et de misère, ne fit que médioCrement son devoir. »

Gentz quitte Weimar le lendemain 12 octobre, l’avant-veille de la bataille d’Iéna. Il met cinq jours à gagner Dresde. Dans les

- Villages qu’il traverse, on lui annonce partout

la fausse nouvelle de la défaite complète des Français. Ce n’est qu'à Dresde qu'il apprend la vérité. Il lui semble alors que « les portes de l'espérance se sont fermées derrière lui sur l'Allemagne et sur l’Europe ». Ce sont les derniers mots du Mémoire.

IV

Après Austerlitz et Iéna, Gentz se retire momentanément de la vie active. Il avait fant

poussé aux armements, il s'était si bien pas-

sionné pour la guerre, qu’il se mettait lui-même au nombre des vaincus. Napoléon ne l’appelaitil pas la cinquième puissance de l'Europe ? La suite de la campagne, qui devait aboutir à la