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КАНТОВО УЧЕЊЕ О ГРАЂАНСКОМ ПРАВУ

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du droit. Ils ont en commun d’avoir pris position à l’égard du schématisme de la logique et des méthodes scholastiques. La doctrine de Kant est contenue dans l’oeuvre »Metaphysische Anlängsgründe der Rechtslehre« (Principes métaphusiques élémentaires de la science du droit), mais en s’y arrêtant sur cet ouvrage on n’aurait pas une vue complète. La science de Kant sur le droit doit être envisagée dans le cadre de ses autres oeuvres, surtout de sa science sur la morale. Sa doctrine sur le droit civil n’est pas une encyclopédie du droit, mais une doctrine philosophique, que Kant a dénommé »le droit civil«. Il a eu le mérite d’avoir rattaché le droit civil à la morale, quoiqu’il l’ait conçu métaphysiquement dans le but de son humanisation et de combler les lacunes. En outre, il a introduit dans le droit civil une certaine orientation du fait qu’il a classifié l’ordre tout entier en »lois naturalles et lois positives (statutaires)« ce qui rappèle Aristote. Ces lois représentent l’édification extérieure c’est à dire l’édification juridique à la différence de l’édification intérieure, dans laquelle se trouve contenue l’éthique. »La législation éthique« de Kant qui est aujourd’hui généralement connue comme »honnêteté dans la circulation« a influé sur certaines codifications qui ont paru dans son époque (Codex Theresianus). Son influence s’est reflétée aussi sur le Code civil autrichien, car le principal rédacteur de ce Code Zeiller a été un disciple fidèle de la philosophie de Kant. En rapport avec la doctrine éthique Kant a modifié le principe de la prescription, car d’après lui l’obligation qu’on a assumée ne peut pas se prescrire; cependant, il ne rattache pas la prescription à l’usucapion. D’après ses principes sur la liberté Kant a élaboré dans le cadre du droit civil »le droit personnel«, en tant que domaine spécial de la science et de cette manière il a indiqué la voie que dervrait suivre la classification du droit civil. En matière du droit contractuel Kant a donné une classification rationaliste. Il a divisé tous les contrats en trois groupes: les contrats de bienfaisance, les contrats à titre onéreux et les contrats d’assurance. Kant a développé aussi le droit de succession. Il l’a rapproché du droit réel, en raison de l’absence de la classification des droits civil subjectifs, en sorte que ce point de vue a été introduit dans le Code civil autrichien. En matière de succession il avait attribué une grande importance à la volonté tant dans la succession testamentaire que dans la succession ab intestat. D’après lui il y a deux volontés, celle du de cujus et celle de l’héritier, qui se complètent mutuellement, ellles sont »les volontés simultanées«. Dans le domaine du droit réel, Kant a éliminé l’ancienne définition de la propriété selon laquelle la propriété est le rapport juridique entre l’homme et l’objet. Il considère qu’elle est absurde, car si c’était un rapport juridique le propriétaire aurait certains droits envers l’objet, et de son côté l’objet aurait certains droits envers le propriétaire. Il définit la propriété en tant que droit d’usage que le propriétaire a obtenu par la volonté de la communauté n’en décide autrement. Les vues de Kant sur la propriété sont entièrecommande absolument«. Ceux qui considèrent la propriété comme base de l’appropriation peuvent la considérer comme telle pour autant que la communauté n’en décide autrement. Les vues de Kant sur la propriété sont entièrement de caractère social et elles ont apparu dans une époque quand le libéralisme bourgeois a pris naissance avec ses inclinations monstrueuses d’en faire un fétiche de la propriété. De cette manière Kant a mérité toute la reconnaissance des temps présents, car il s’est distingué en tant que penseur qui a nié son propre milieu social. La grandeur de beaucoup d’eprits consiste justement en cela qu’ils ont dirigé leurs vues vers l’avenir et qu’ils ont réussi de s’élever bien au-delà de luer milieu. Quand on entreprendra dans son ensemble l’étude de l’application de l’éthique au droit civil et l’édification du visage moral de l’homme dans celui-ci, on ne pourra pas s’empêcher de s’adonner à la lecture des »Principes métaphysiques élémentaires de la science juridique« de Kant.