Анали Правног факултета у Београду

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АНАЛИ ПРАВНОГ ФАКУЛТЕТА

rends en rapport avec la Convention (1969), ont réussi à combler ime grande lacune du droit positif contemporain. Le professeur Milan Bartoš, en tant que rapporteur spécial de la Commision de droit international et expertconsultant de l’Assemblée Générale sur cette question, a participé dans toutes les phases du travail des Nation Unies sur cette problématique. Lors de l'élaboration des règles juridiques particulières sur le travail des missions spéciales en tant que forme ad hoc de la diplomatie, eu égard au caractère contractuel, consensuel, de cette institution du droit diplomatique contemporain, c’est surtout le principe de l’égalité souveraine des Etats qui a pris toute sa portée, ce qui s’est manifesté à l’occasion de l’adoption des règles juridiques pour certains éléments du statut juridique des missions spéciales, le statut du troisième Etat y compris. Les missions spéciales, qui sont la forme la plus ancienne des relations entre les Etats, ont acquis dans les rapports internationaux contemporains des Etats un nouveau rôle qualitatif et un nouveau contenu, car c’est par leur intermédiaire que toutes les diverses questions des raports extérieurs des Etats sont résolues. L’institution des missions spéciales, ainsi que les autres formes des relations contemporaines des Etats et des organisations internationales, en tant que nouveaux sujets du droit international, ont prouvé qu’aujourd’hui il ne peut plus etre question du droit diplomatique »classique«, »traditionnel«, mais qu'il a subi comme toute la communauté internationale de grands changements. Eu égard au caractère non formel, élastique et dynamique de l’institution des missions spéciales, et surtout vu que non seulement elle garantit mais aussi qu’elle se base sur le principe de l’égalité souveraine des Etats, on peut s’y attendre à ce que le rôle et l’importance des missions spéciales se développeront de plus en plus dans la pratique quotidienne des Etats.