Битеф

séparément par le couple des noirs quatre enfants, deux garçons et deux filles. Devenus adolescents, ces séquestrés, ignorant tout du monde, sont confrontés les uns aux autres selon un processus bien réglé, sous les regards de voyeurs du Prince et de ses complices. Horrible expérience de laboratoire sur des êtres humains. En peu de temps, les jeunes gens apprennent à se découvrir, à se regarder, à se désirer les uns les autres sans orthodoxie, à être infidèles selon la conception des adultes » civilisés «. Un couple d’adolescents apeurés, tirés du néant à la fin du spectacle, blottis l’un contre l’autre, et dont Patrice Cher eau a fait des fiancés stupides qu’on couronne dérisoirement ne suffit pas à sauver la race expérimentale des hommes et des femmes du mépris écoeuré du Prince. En fait, ce que Patrice Chéreau montre ici avec une sensibilité poétique extraordinairement vive, c’est le drame, oui le drame, de ces adolescents drogués ou aveuglés par des bandeaux qu’on jette délibérément les uns vers les autres et qui frémissent, tout en gestes impulsifs, ivres, un peu fous de voir, de se voir, et qui s’essaient les uns aux autres avec frénésie. Ils sont précipités dans l’arène entre des ruisseaux d’eau vive et les ruisseaux figés que sont les miroirs qui démultiplient leur narcissisme et les saoûlent d’images. Sous l’oeil des adultes qui ouvrent ou ferment les portes, poussent les ressorts des architectures mouvantes, ils sont condamnés à des jeux qui ne peuvent pas être innocents. Pourtant dans leurs jeux sexuels multiples, les jeunes gens manifestent quelque chose d’animal, de vrai, qui rend ignobles les organisateurs du spectacle et plus pitoyable encore leur destin d’enfants » sauvages «. Brutalement, le rideau tombe et se relève sur les jours et les nuits selon lesquels Patrice Chéreau a rythmé le déroulement de la fable allégorique de Marivaux. Chaque fois les adolescents sont un peu plus cernés comme si on les pressait d’achever pour les mieux achever. Désordre à la fin. A la condamnation. Le Prince appelle en vain. La fosse entre la scène et la salle a perdu son étroit pont-levis. C’est un spectacle d’une beauté désespérée ... (Jean-Jacques Lerrant, »Le Progrès de Lyon«.)

«rasprave Postavljen prvi put za četiri sedmice godine 1744, komad » Rasprava« od Marivauxa publika je veoma lose primila i odigran je samo tom pńlikom. Ipak, francuski glumci su odmah shvatili njegov značaj. Zbilja, и njihovom registru iz 1744. godine može se čitati: » Danas , u utorak 22. septembra, okupljena trupa je posle

čitanja jednog malog komada u jednom činu, jednoglasno prihvatila da se on igra odmah i pre ičeg drugog «, Devetnaesti vek je potpuno ignorisao ovaj komad. Prvi put je ponovo igrań и Francuskoj komediji 1938 (dvadeset i četiri predstave za trideset godinal). Pre osam Ui deset godina Jean-Marie Patte postavio je ponovo » Raspravu « и » Cafe-Théâtre « Vieil-le Grillen. Suprotno mišljenju mnogih poznavalaca Marivauxa, koji ovaj komad ocenjuju kao »Ijubak«, on pokazuje da je to jedno od najcrnjih delà francuskog pozorišta. Oktobra 1973. Patrice Chéreau postavio je »Raspravu«, Komad je naisao na dobar prijem. V proleée 1976. godine on ga je ponovo režirao. tekst ovi ! Tekst »Rasprave« objavljen ' je и džepnom îzdanju ' Marivauxovih delà, br. 2120, ' и îzdanju Pleîade. >. Rukopisî od kojih je r sastavljen prolog nalaze se и \ raznim izdanjima; radi se najviše о »L’Education d’un Prince« (Vaspitanje jednog Vladara) i о »Chemin de la Fortune « (Put sreée). Ovo Marivauxovo delà suštinski se uklapalo и rasprave koje su vodili filozofi njegovog doba. Mnogobrojni tekstovi Dîdroa, Rusoa, Holbaha, Kondilaka obradivali su iste terne. Jedan rad Luciena Malsona, objavljen и kolekciji 10/18, sadrzi mnogobrojne dokumente koji se odnose na »divlju decu«. »Ja ne predodredujem karakter mojim idejama njima slučaj daje ton. Ponekad me neka sitnica usmeri ka ozbiljnim stvarima dok me vrlo ozbiljan slučaj nasmeje i kad pośle ispitam za šta se moja masía opredelila cesto primetim da se uopšte nije prevarila .« (Marivaux) t.n.p. ЯВЯИВЕИцШ Щ Firmin Tonner Fy Gćmier, praotac modernog * ' SoC 4 ( Unog teatra dodao je 1920. godine uz (narodni) (narodski, pristupačan širirn slojevima). Gémier je umro, zatim su doili rat i okupacija, ustanova je potonula и zaborav. Godine 1951. Jeanu Vilaru je poverena direkcija pozorišta