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ANTUN SORGO 0 MADAME de STAEL.

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S dvora pisma koje saopštavam stoji : A Monsieur le Comte de Pozza — Sorgo rue St. Honore № 347. a Paris, (ecrit par Antoine duc de Sorgo.) Pismo glasi ovako : Milan, 27/8. — 1809. D'ici a une heure j' attends les ehevaux de poste. La route est belle les chemins assez surs quand on voyage le jour seulement. Buisson que j'ai fait attendre avec ma lenteur ordinaire, s'est impatiente, et quoique je ne sois arrive ici que le jeudi soir, que vendredi je n' ауе pas reussi a voir personne hors que Lampredi a 10 h. du soir, et malgrez que je n' ауе rien vu de Milan, j' ai pris le parti de partir a 1' instant ou j' allais voir avec agrement Milan et la Societe. Mais tout cela "vaut — il la peine ? Apres Paris, mon cher, rien n' est tolerable en Italie hors que ies arbres, et les faeades. Mais qu' avez vous fait donc jusqu' ici, me direz vous ? Ce que j' ai fait ? D' abord je suis reste un couple de jours de plus a Geneve car, M me de Stael 1' a voulu, 1' a exige, 1' a ordonne. Cela m' a fait un plaisir incroyable. Elle a mis vis a vis de moi une recherche de bonte et de politesse, elle m' a fait un acueil si flatteur que mon amour propre seul aurait pu en 6tre content. Mais il-y-a eu quelque chose de plus. En societe elle est beaucoup plus interessante que ses livres et plus agreable que ses portraits. Elle peut. meme plaire encore, par des уеих superbes et par un air de bonte de facilite, de simplicite qui enchante et surprend. Elle m' a fait 1' honneur de causer avec moi deux heures entieres a la premiere entrevu ; jugez si je jouissois. Sa conversation est fort instructive, et meme raisonnee ; alle ecoute les [ valjda: opinions, pensees des] autres, les apprend у repond. Elle vaut sous ce raport — la mieux que toutes les a Paris. Elle reste puisque elle a beaucoup plu meme a Zagnani (?) Gozze par rapport a moi, vous pourriez vous contenter. De Copet nous avons ete a Аппехи toujours avec Zagnani (?). Retjus touts les trois a merveille avec une cordialite expensive, qui nous a fait beaucoup de plaisir, et une foule d' excuses sur le diner, la maison, et la Ville qui nous ont bien genes. M me de Salles (?) parait une brave personne affaimee sous le poids de 1' horrible misere qu'elle vivement. Sa fille douee de plus de caractere a sans affectation un stoicisme qui etonne a son age, et dans son sexe. Elle a 23 ans, et son portrait se forme de đeux personnes que nous connaissons beaucoup; blonde et forte, sa taille et le bas de son vi-