Човек и инвентивни живот
Han Baja: doser n HHBEHTHBHH KUBOT 147
AVANT-PROPOS
Ces pages sont d’un physiologiste. Elles ne concernent pas son activité d'expérimentateur, mais c’est dans celle-ci qu'elles ont leur origine et qu'elles puisent leur justification.
Prendre connaissance des faits dans le fonctionnement de l’organisme vivant, tâcher de pénétrer dans le mécanisme de ce fonctionnement et d’en formuler les lois, voilà à quoi s'exerce actuellement la sagacité des physiologistes.
Dans leurs recherches ils ne sont guère troublés par la question de l’origine de toute cette singulière mécanique qu'ils mettent au jour. Cependant tous ces objets d’études physiologiques et biochimiques doivent avoir une origine; ils ont du être réalisés pour la premicre fois, d’une façon ou d’une autre, dans le passé du monde vivant.
Le problème de l’origine des êtres vivants concerne leur structure chimique et leur fonctionnement physiologique aussi bien que leur structure anatomique. Et si l’on n’envisage guère que le dernier de ces aspects dans les théories classiques de la genèse du monde vivant, c’est que les connaissances morphologiques ont devancé les connaissances biochimiques et physiologiques. D'’autre part la mécanique de la vie, à peine entrevue, s’est révélée d’une telle complexité qu'il serait présomptueux de prétendre en expliquer dès à présent l’origine.
Ainsi, par exemple, les efforts de nombreux chercheurs seront sans doute encore nécessaires pour que l’on arrive à connaître complètement le mécanisme de la contraction musculaire produite par l’influx nerveux. D'après ce que nous en savons actuellement, ce mécanisme est d'une grande complexité; il met à profit de nombreux phénomènes physico-chimiques avec une technicité raffinée, infiniment supérieure à celle de nos moteurs physiques.
Avant de pouvoir aborder le problème de l’origine de tels mécanismes, qui 6e transmettent actuellement par hérédité, il est évident qu'on doit de toute nécessité les connaître à fond dans toute la série évolutive des organismes. Or nous en sommes encore lcin. Aussi les physiologistes sont-ils tout occupés, et cela dans cette question comme dans toute autre, à connaître « l’état présent », sans pouvoir songer à aborder le problème de la wenèse physiologiaue. Plus même, il ne leur est pas permis de se laisser influencer dans leurs recherches par des considérations d'ordre génétique, ni de songer que les explications qu'ils donnent des phénomènes actuels permettent d’en concevoir l’origine, Ils auraient certes tort, et leur indépendance de chercheurs en soutfrirait, de tenir les faits qu'ils découvrent et les hypothèses qu ils