Човек и инвентивни живот
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vation de la matière ef de l'énergie dans l'être vivant qui peuvent être à ce point de vue comparées aux théories de la chimie et de la physique. Mais dès qu'il s’agit de phénomènes propres à la vie, tels que l’adaptation, les instincts, le caractère utilitaire des mécanismes physiologiques, l’évolution du monde vivant et l’origine même de la vie, aucune théorie émise Jusqu'à présent n’est comparable dans son sort aux théories de la physique.
Le fait transformiste a été unanimement reconnu. Mais les théories concernant les causes et le mécanisme de l’évolution du monde vivant se partagent des opinions très différentes qui gardent leurs positions respectives.
La théorie de la sélection naturelle comme facteur principal de l’évolution, après bientôt un siècle d'existence et malgré l’accumulation d'innombrables faits biologiques, est restée, sur le terrain de la bonne foi scientifique, une théorie admise par les uns, réfutée par les autres,
À notre avis, les facteurs psychiques invoqués dans les théories, les notions de besoins, d'efforts, de tendance au perfectionnement et autres n’ont pas été évincés par la biologie moderne des spéculations transformistes.
On peut douter du rôle que LAMARCK attribue dans l’évolution des êtres vivants à leurs «besoins», à leurs «sentiments internes » et «instincts». On peut même avoir avec TIMIRIAZEFF un sourire de commisération pour de telles idées. Mais ce qu'on ne peut, c’est nier l'existence de tels facteurs et leur puissance de réalisations matérielles dans la vie : ce qu'un être vivant, l’homme, invente et construit ne provient-il pas de ses besoins, sentinents internes et instincts ? C’est un besoin qui a dicté à l’homme l'invention de l’aviron, des échasses, d'une échelle, inventions biologiques puisqu'elles sont le produit de Ja vie. Pourquoi veut-on alors qu'il soit impossible que d’autres productions biologiques Similaires, la membrane interdigitale, les pattes des échassiers, le cou de la girafe, ne puissent avoir le besoin à leur origine ? L’essence des sentiments du besoin conscient est assez obscure pour que nous cherchions à en savoir plus long de ce besoin biologique de Lamarck avant de pouvoir l’admettre. Sans ces scrupules restrictifs, il paraît de toute évidence que c'est le besoin qui crée l’organe. C'est le besoin biologique de voir et de voir distinctement qui est à l’origine de l’œil et de ses perfectionnements successifs ; c’est le besoin de digérer une nourriture donnée qui est à l’origine des ferments digestifs adéquats ; c’est l'inconvénient d’un écoulement continu d'urine qui a motivé l'apparition d’un réservoir. d'une vessie avec ses sphincters et le mécanisme de son évacuation.
Nous sommes de ceux qui pensent que la psychologie se