Човек и инвентивни живот

194 Boxuxap Il. M. Aypauñ

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Des connaïssances bien plus approfondies que celles dont nous disposons actuellement en physiologie et en biochimie sont nécessaires pour que l’on puisse tenter dans ces domaines des hypothèses phylogénétiques qui ne seraient pas de vaines conjectures. Quels sont les faits biochimiques ou physiologiques pouvant être rangés en séries phylogénétiques et se prêtant à des études comparatives comme on peut le faire, par exemple, pour de nombreuses pièces du squelette dans la série animale ? Maïs, d'autre part, on ne disposera de ce matériel comparatif que s1 l’on est guidé par l'idée que la constitution d'une physiologie évolutionniste est un des buts de l'étude de la vie. Ou, plus exactement, car nous en sommes encore à ce stade, on doit soumettre l’idée d'évolution, née de l'étude morphologique, à l'épreuve de la physiologie et de la biochimie. Ces tendances commencent à se manifester de plusieurs côtés, imprimant une nouvelle direction aux recherches expérimentales. Peut-être les physiologistes ont-ils raison de penser qu'il est encore trop tôt pour des essais de phylogénie fondés sur des faits plutôt que sur l'esprit de système. Mais là où les physiologistes auraient certainement tort, ce serait de penser qu'en démontrant la nature physico-chimique des mécanismes de la vie ils en prouvent du même coup l'origine mécanique. Il y à des physio'ogistes qui par leurs travaux expérimentaux confirment d'une facon éclatante la nature physico-chimique des phénomènes intimes de la vie, et qui par cela même pensent exelure de l’origine du monde vivant tout facteur de nature différente de ceux qu'ils ont trouvés combinés dans les mécanismes étudiés. Ils ne s’aperçoivent pas que leurs découvertes, par la nature et la complexité des mécanismes qu'ils ont dévoilés, sont plutôt de nouveaux obstacles à l’explication de l’origine mécanique du monde vivant. Ils ressemblent au mécanicien mentionné plus haut qui, n’avant trouvé dans son moteur que mécanique et réactions chimiques, en tirerait la conclusion que le moteur est le produit des éléments qui le font marcher. Conclusion évidemment erronée, car dans le moteur il y a en plus, dans chacune de ses pièces, dans leur agencement et leur moindre détail, la pensée de l'inventeur,

La vie est avant tout un mécanisme fondamental, commun à tous les êtres vivants, animaux et végétaux, quelle qu’en soit l’organisation et la forme. Ce fond vital de Claude BERNARD est bien ce qu’il y a de plus profond et de plus particulier dans le phénomène de la vie. Une Amibe, avec sa respiration, sa digestion, son métabolisme, sa sensibilité, motilité, composition chimique, reproduction, hérédité, ete., c’est presque tout le problème de la vie qui se présente d'emblée dans toute sa complexité.

Si la vie avait été premièrement vue « de dedans » au lieu de « dehors », si la physiologie et la biochimie avaient progressé en