Човек и инвентивни живот

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Boxuzap IL. M. Rypuuñ

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aux propriétés physico-chimiques et physiologiques les plus diverses aux dépens des mêmes matériaux élémentaires. On sait ce que la chimie des êtres vivants a réalisé avec les quelques éléments fondamentaux de la structure chimique de tous les êtres

vivants sans exception. De même on constate la formation aux

dépens d’un nombre restreint de noyaux chimiques d’un très grand nombre de composés aux propriétés et aux fonctions les plus diverses. Aussi lorqu'’au cours de l’évolution organique apparaît quelque nouveau besoin d'ordre biochimique, en règle générale les nouvelles réalisations sont obtenues par des combinaisons et des remaniements moléculaires du matériel présent. Songeons, par exemple, à tout ce qui a été obtenu chez les êtres vivants avec la molécule de sucre comme unique pièce de construction : membranes fragiles et perméables, tissus résistants de soutien et de protection, bois, liège, employés de tout temps par l’industrie humaine, substances colloïdales de réserve, amidon, glycogène... substances solubles et mobiles de nombreux glucides plus ou moins condensés. Avec les amino-acides comme éléments de construction, une infinité de substances ont été obtenues dans les organismes végétaux et animaux, aux propriétés aussi diverses que l'on puisse imaginer. Il suffit de rappeler que le blane d'œuf, les albumines de notre sang et du lait sont construits d’aminoacides tout comme la matière résistante des cornes, des sabots, des plumes et de la laine, de la peau et également, par conéquent, des semelles de nos souliers.

Un nombre restreint de noyaux chimiques peuvent donner un nombre presque illimité de combinaisons moléculaires. Ainsi on a calculé que 20 amino-acides peuvent donner le nombre suivant de permutations : 2.432.902.008.176.640.000. Il est certain que parmi un tel nombre de composés on doit trouver une extrême variété de propriétés physico-chimiques et physiologiques. Il faudrait pouvoir combiner à volonté ces amino-acides et savoir ce qui en résultera pour obtenir à volonté le matériel aux propriétés désirées. Or, on a l'impression que la nature peut et sait l’un et l’autre. De plus on ne constate pas qu’elle opère par tâtonnements dans ses inventions biochimiques. On dirait, parlant au figuré, car c'est de cette facon que l’on exprime le mieux les faits, que la nature connaît tellement bien les possibilités offertes par la matière, qu’elle peut tirer tout ce que les nouveaux besoins biochimiques exigent, sans amener, la plupart du temps, de nouveaux matériaux sur le chantier et se contentant d'utiliser et de remanier ce dont elle dispose déjà. Elle ne s’est pas plus trouvée embarrassée lorsqu'elle a dû construire des fibres élastiques, des tendons résistants, des fourrures ou des plumages protecteurs contre le froid, des remiges, organes du vol, que lorsqu'elle eut besoin d’une lentille optique de parfaite transparence et, de plus, élastique : tous ces produits ont été chimique-

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