A propos du serment de liberté et d'égalité

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Extrait de la Révolution française

(Septembre-Octobre 1917).

A PROPOS

DU

SERMENT DE LIBERTÉ ET D'ÉGALITÉ

Jusqu'au 10 août, il y avait deux formules de serment, l’une pour les laïcs et l’autre pour les ecclésiastiques. La première était ainsi conçue : « Je jure d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir, de tout mon pouvoir, la constitution du royaume décrétée par l'Assemblée nationale constituante, aux années 1789, 1790 et 1791. » Voici comment devaient jurer les prêtres : « de jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui n’est confiée, d’être fidèle à la nation, à la loi et au roi, et de maintenir, de tout mon pouvoir, la constitution décrétée par l’Assemblée nationale, et acceptée par le roi. » La première formule datait du 3-14 septembre 1791, et la seconde du 27 novembre-26. décembre 1790.

Le 10 août 1792, écelatèrent à Paris les événements qui précipitèrent du trône Louis XVI et changèrent la forme de l'État. La chute du roi rendit cadues les deux serments qui lui promellaient fidélité. Aussi, l’Assemblée législative ne voulut-elle pas se séparer sans avoir voté et fail prononcer, par chacun de ses membres, un nouveau serment, appelé serment de Liberté et d'Égalité. Noici l'Adresse envoyée par l’Assemblée législative aux Français, le 10 août : « Aujourd’hui, les citoyens de Paris ont