Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

(2) =_ Par ma foi, dit le capitaine , ça vaut bien mieux que le vin de Porto.

Vous ne connoissez pas , dit Burke, la politique qui nous a engagés à faire une grande consommation du vin de Portugal. Cette puissance avoit jadis beaucoup d'or, mous avons cherché à nous l’approprier ; le commerce que nous avons d’abord fait avec elle , en a été le prétexte ; nous l’avôns dépouillée de ses richesses ; sa monnoie d’or a circulé pendant longtemps en Angleterre, et nous sommes parvenus à la posséder presque exclusivement.

Nous avons jugé avantageux de faciliter le vin de Portugal de préférence au vin de France, dont la grande consommation nous effrayoit ; d’ailleurs notre commerce retiroit de plus grands bénéfices des vins français avec les autres nations ; aussi primes-nous des dispositions à cet égard , également sages et avantageuses.

Nous établimes de foibles droits sur le vin de Porto, quinous coûte environ six sous la bouteille , et qu'on vend communément un schelling en Angleterre ; Le vin de France au contraire nous coûte sur les lieux , de dix-huit à vingt sols , et le prix commun,

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