Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française

(447) soient toujours dans les produits de leur territoire pour faire face À leurs dépenses de toute nature, la culture atténuée dans ses moyens, laissoit à peine de quoi subsister à celui qui y donnoit son temps.

Cet état de choses ne peut pas exister long-temps, mon cher Tom » Son terme est. une suite naturelle de mes calculs, et des moyens que j'indiquerai, et pour peu que nous parvenions à aggraver cette situation pénible, c’en est fait de la nation française. Notre heureuse Patrie, ajouta Burke, à trouvé dans la sagesse de son Gouvernement éclairé, des ressources qui nous ont préservés, non seulement de l’état de détresse où nos ennemis naturels se plongent tous les jours, mais encore nous ont ouvert une route certaine aux plus grandes richesses , et à la puissance la plus étendue. Il ne nous reste plus qu’à ruiner cette nation, notre unique rivale, et j'en ai pris la tâche.

Croirois-tu , néanmoins > Tom , que cette France protégée sans doute par une providence conservatrice, ou plutôt par le territoire le plus précieux qu’il y ait au monde,