Bonaparte à Ancône

96 BONAPARTE A ANCONE

Foligno, malgré les dépêches rassurantes qu'il avaitenvoyées à Rome, se retiraà Spolète. Victor prit position à Foligno et y appela les deux bataillons de la 63° demi-brigade, venus de Livourne à Cortona où ils étaient en observation.

La marche rapide de l’armée française et la prise d’Ancône avaient effrayé la cour de Rome qui pensa un moment à se réfugier dans le royaume de Naples. « Tout l'argent des monts-de-piété, toute l'argenterie fondue en lingots, le trésor de Lorette, tout ce qu'il y avait de plus précieux, facile à transporter, était déjà expédié à Terracine. » Les seigneurs etles gens riches imitaient le Saint-Siège.

Mais pendant que Colli se fortifiait à Narni, le général des Camaldules, chargé d'apporter des paroles rassurantes, déclara que Bonaparte n’était pas un Attila ; les partisans de la paix intervinrent auprès du pape. Le car-

4. Lettres de Bonaparte aux généraux Victor, Lassalsette, Sahuguet, 10 au 16 février 1797; à Joséphine, 10 février. —

Du Teil, p- 466. — Artaud de Montaur, pp. 374-375. — Mémoires poliliques et militaires, I, p. 204.