Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 95

paix, Victor avançait sur la route de Rome.

L'’avant-garde de Lannes était le 11 février à Recanati, le 12 à Macerata ; le reste de la division suivait à une étape de distance, laissant une réserve à Lorette, et tous les trainards et cavaliers non montés à Ancône pour la défense de la citadelle et du port.

Bien que la route en montagne fût courte : douze lieues dont sept à moins de 500 mètres d'altitude, par une bonne chaussée, la traversée de l’Apennin inquiétait Bonaparte. En Romagne, les soldats qui n'avaient pu suivre la division avaient été assassinés par des paysans : « tout le monde avait peur. » Il fit prendre à tous Les échelons du pain pour trois jours, avant de quitter la plaine, et donna des ordres à Victor pour hâter la marche sur Rome.

Le 14, l'avant-garde atteignit Seravalle, au sommet des deux versants de l’Apennin, 400 soldats pontificaux qui gardaient le col l’abandonnèrent à l'approche des éclaireurs français, et Colli, ne pouvant défendre