Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 99

l'établissement de la domination francaise en ltalie, il fallait des garanties territoriales. Ce furent celles de l'armistice de Bologne, complétées : la cession à la France des légations de Bologne, de Ferrare et de la Romagne, de toute la riche plaine qui s'étend du Po à l'Apennin, lient les routes de la péninsule et touche à l’Adriatique.

Bonaparte eût voulu davantage : toutes les Marches jusqu'à Macerata, les routes qu'il avait suivies pour venir à Ancône et à Tolentino et forcer Rome à la paix. Il l'avait écrit au Directoire le 15 février et pensait les obtenir : il semblait croire encore, à ce moment, après la première intervention du prince de Belmonte, que le gouvernement de Naples se jugerait satisfait s’il laissait au pape Macerata et les territoires qui séparaient Ancône des États napolitains; il avait pris depuis Rimini des mesures qui semblaient préparer une occupation définitive. Il dut cependant céder devant les nouvelles interventions de Belmonte pour éviter la