Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 404

garantie que rien ne troublerait la garnison et ne gênerait les agents français.

Les clauses financières du traité n'étaient pas moins importantes. Le Saint-Siège s’engagea à payer dans un délai de quinze jours, entre les mains des trésoriers de l’armée française, à Foligno, ce qui restait dù de la contribution stipulée par l'armistice de Bologne : les millions qui avaient manqué si fâcheusement dans les caisses de l’armée à la fin de l’année 1796 ; 15.000.000 payables en auméraire, diamants et objets précieux ; 1.000.000 en chevaux de trait, bœufs, bufîles et autres produits; un supplément de 15.000.000 de livres, payables en numéraires et en diamants, dont 10.000.000 dès le mois d'avril. (Art. 10, 11, 12.)

Ces 31.000.000 étaient plus que Bonaparte n'escomplait : le 15 février, en écrivant au Directoire il indiquait comme chiftre d'indemnité les 15.000.000 de Bologne, 3.000.000 Pour compenser la valeur du trésor de Lorette

enlevé avant l'arrivée de Marmont à la basi- —