Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME aa

Les contributions pontificales arrivaient au bon moment.

On s’occupait à Rome de faire face à la première échéance de 15.000.000 payables le 3 mars. Le cardinal Busca publia, dès le lendemain de la promulgation du traité, un édit ordonnant de verser au mont-de-piété tous les objets d’or et d'argent, les joyaux et pierres de toute espèce, les perles fixées ou non, et défendit d'en porter, même sur les tabatières, après un délai de huit jours; il ne fit exception que pour les couverts. Le pape envoya à la monnaie sa vaisselle de vermeil et se servit de porcelaine ; il fit venir de Terracine tous ses lingots, ses diamants, les objets précieux du trésor, les trois tiares triregni. Le 2 mars tout était prêt pour le premier versement et prenait la route de Foligno sur des charriots attelés des chevaux que le Saint-Siège devait fournir.

La réunion de la seconde contribution fut plus difficile encore : heureusement le prince Doria, qui allait devenir secrétaire d'État,