Bonaparte à Ancône

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tice de Bologne, en donnant à la France le droit d'occuper Ancône, avait stipulé que le gouvernement civil resterait au pape ; les projets de traité d’août 1796 donnaient à l’armée française la faculté d’y tenir garnison ; le traité de Tolentino ne fixait pas les limites dans lesquelles s’exercerait l'autorité française et disait simplement que « les villes, citadelles et villages formant le territoire de la ville d'Ancône, resteraient à la République française jusqu'à la paix continentale ». Bonaparte interprétait l’article dans son sens le plus large et entendait bien ne pas établir de condominium avec le pape à Ancône : il répondit que le traité de Tolentino étant ratifié, il n'y pouvait apporter aucune modification, et qu'il convenait de s'adresser au Directoire ‘.

Ancône attirait toutes les convoitises. A la fin de mai, le marquis de Gallo, ministre de Naples proposa à Bonaparte d'échanger la

1. Bonaparte au Directoire, 24, 95 mars 1797; au pape, à Massimi, 25 mars. — Moniteur, 2 avril.