Bonaparte à Ancône

132 BONAPARTE À ANCONE

mai, le peuple d'Ancône se déclara indépendant ; la municipalité sanctionna son vœu. Le commandant d'armes français ne s'y Opposa pas ; mais il sortit à La tête d'un piquet de soldats et, pour se dégager et témoigner de sa neutralité, déclara que la municipalité était seule responsable de ce qui arrivait. Le président le harangua solennellement : le peuple reprenait ses droits, il voulait être libre, il protestait contre l’article du traité de Tolentino qui promettait la restitution d’Ancône au pape ; il réclamait la justice, la loyauté, la protection que la nation française promettait à tous les peuples animés du courage de la liberté. Le commandant d'armes écouta la déclaration ét se retira avec sa troupe. Sur-le-champ l'arbre de la liberté fut planté; deux députations furent envoyées : l’une au cardinal-évêque pour lui intimer l’ordre de cesser toute liaison politique avec la cour de Rome, l’autre à Bonaparte pour lui rendre compte de ce qui s'était passé. Les villes d’Osimo, de Jesi, de Mace-