Bonaparte à Ancône

136 BONAPARTE À ANCONE

Ancône n'était pas seulement la garantie du paiement de l'indemnité pontificale, et la grand'garde de l’armée française sur la route de Rome et de Naples : Bonaparte avait également des vues, que nous avons indiquées, sur le commerce d’Ancône, la maîtrise de l'Adriatique, et les affaires d'Orient.

Dès le 28 janvier 1796, il avait demandé à Carnot de faire envoyer des frégates dans l’Adriatique. Le 5 février, à Pesaro, il fit embarquer l'adjoint aux commissaires Charrière ef 30 soldats sur un bâtiment qui avait apporté le courrier de Venise, avec ordre de croiser à hauteur du passage des bateaux allant de Venise à Rome, de les arrêter, de les visiter, de les conduire à Pesaro, ainsi que tout bâtiment partant des États du pape et y rentrant, et de lui faire passer tous les paquets destinés à Rome. Le 8, il appela à Ancône, pour équiper un nouveau corsaire,