Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 437

un groupe de matelots qu’il tenait à Ferrare.

Ancône est, nous l'avons dit, le seul port de la côte, de Venise à Brindisi, le point de contact entre Rome, l'Autriche et la Grèce, une étape séculaire entre l'Occident et l'Orient. « Sous les brises de Phéacie », Bonaparte entrevit la Grèce, les îles, l'Albanie, Constantinople. « En vingt-quatre heures, on va d’icien Macédoine, écrivit-il, eten dix jours à Constantinople.. 11 faut que le port d'Ancône reste toujours français ; cela nous donnera une grande influence sur la Porte ottomane, el nous rendra maîtres de la mer Adriatique, comme nous le sommes par Marseille, l’île de Corse et Saint-Pierre, de la Méditerranée. »

Un incident lui montra l'importance des routes maritimes d’Ancône. Il interceptaune correspondance où le grand-maître de Malte, Rohan, et le tsar, reprenaient une vieille négociation de Pierre le Grand et parlaient de créer soixante-douze commanderies de rite grec qui auraient vraisemblablement une compensation : peut-être la cession ou Je