Bonaparte à Ancône

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protectorat de Malte à la Russie, ou à ne autre puissance coalisée. Il s'en inquiéfa et transmit les papiers au Directoire, pensant que l'ambassade de Constantinople pourrait en tirer partit.

Les marchés d'Orient se montraient à lui. IL tâcha de s’y ménager des intelligences. Il y avait à Ancône toute une population de marchands juifs et grecs, et d’Albanais musulmans. Îl supprima les règlements qui les maintenaient dans une situation inférieure et humiliante. C’étaient des courtiers et des émissaires désignés pour le commerce et les intrigues.

Le port d’Ancône avait été négligé par le Saint-Siège, et des corsaires anglais croisaient encore dans l’Adriatique. Il fit commencer des travaux et préparer la défense de la côte. Au commencement de mars 1797 la frégate la Brune était dans les eaux d’Ancône et allait devenir le soutien d’une flottille de cor-

1. Bonaparte à Carnot, 28 janvier 1797; à Charrière, à Sébilles, au Directoire, 5, 8, 10, 45 février. — Peyre, p. 48.