Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 139

saires, armés dans le port ; un consul était installé et la douane était mise en tutelle.

Par Ancône. Bonaparte entendait détruire la puissance navale de Venise, chasser les vaisseaux anglais en croisière et devenir maître de l’Adriatiquet.

Venise était en décadence : depuis qu’Ancône et Trieste lui faisaient concurrence, après Gênes, Naples, Marseille et les Anglais, son commerce, déjàlimité à l'Orient méditerranéen, n'était plus un monopole. Elle pouvait difficilement résister au démembrement.

Après sa déchéance, Ancône devait apparaître comme l'avant-garde du proconsulat de Bonaparte vers l'Italie du sud et vers l'Orient.

En attendant de remettre Venise à PAu-

4. Napoléon, Œuvres, XXIX, p. 270. Bonaparte au général Sahuguet, 26 février 1797 ; au Directoire, 6 mars; à l'armée, 10 mars ; à Berthier, 41 mai.