Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 153

saires pour s'assurer la maîtrise de l’Adriatique, indispensable à sa sécurité.

En même temps, l'administration militaire reçut l’ordre de fournir à l’escadre, partout où elle se trouverait, les subsistances dont elle aurait besoin : Venise, Corfou et Ancône étaient assez bien approvisionnées, à la fin de septembre, pour que l'amiral n'eût à s’inquiéter en rien de son ravitaillement .

1. Bonaparte à Croignard, 20 août, 7 septembre: à Berthier, 41 septembre: à Brueys, 17 septembre ; à Perrée, 23 septembre; à Roubaud, 25 septembre; au Directoire, 42, 21 septembre:; au commissaire ordonnateur de la marine à Toulon. 22 septembre.

BONAPARTE AU GONTRE-AMIRAL BRUEYS. — Quartier général, Passariano, 4 vendémiaire an VI (22 septembre 1797) :

« J'ai reçu, citoyen, vos différentes lettres; j'ai examiné avec attention les observations que vous me faites ; je vais vous tracer la conduite que vous avez à tenir, qui conciliera a la fois les intentions du ministre de la Marine qui vous appelle à Toulon, et les intérêts de la République dans les mers Où vous vous irouvez.

« Les bâtiments vénitiens que vous devez conduire en France sont à Corfou; il me parait qu'il faut quinze jours pour arriver à Corfou et un mois de station dans ce port pour pouvoir lever des matelots et vous mettre à même de conduire en France les vaisseaux vénitiens.

« Je crois donc nécessaire que vous envoyiez sur-le-champ l’ordre à l'officier de marine qui commande les six vaisseaux vénitiens à Corfou, de faire toutes les diligences nécessaires pour lever des marins, afin que, lorsque vous y serez arrivé;

. votre séjour soit le moins long possible. « Vous parlirez avec votre escadre, dès l'instant que le