Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 155

rester à la France à la paix générale : mieux encore, il avait des vues sur Malte, sur l'Égypte: « Avec l'Ile Saint-Pierre que nous

s’est embarqué à Ancône, sous l’escorte de vos frégates, plusieurs bataillons de troupes.

« Vous aurez soin également de continuer à laisser entrevoir que vos opérations vont se combiner avec celles de l'armée d'Italie.

« Vous vous concerterez à Venise avec l'ordonnateur de ja marine etle citoyen Forfait, pour embarquer à votre bord les caisses de tableaux et objets d'art destinés pour Paris.

« Vous laisserez dans la rade de Venise ou dans celle de Goro, ou même dans le port d'Ancône, les frégates la Junon et la Diane, etles bricks l'Alerte et le Jason, qui seront sous les ordres du chef de division Perrée. Vous laisserez à Corfou les frégates l'Arlémise et la Sibylle, et les bricks le Mondovi et la Cybèle, qui seront également sous les ordres du chef de division Perrée, ct qui devront se tenir à Corfou prêts à partir immédiatement après l’ordre qu'ils en recevront, pour concerter leurs opérations avec la Junon et la Diane.

« Je fais connaître au Directoire exécutif, par un courrier extraordinaire, le présent ordre, et je lui demande son autorisation pour pouvoir garder toute votre escadre dans l'Adriatique, afin de concerter ses opérations avec celles de l'armée d'Italie.

« Je vous ferai passer la réponse du gouvernement par un ayiso qui, nécessairement, vous trouvera encore à Corfou.

« Vous trouverez ci-joint :

« de Une lettre pour le général Gentili, par laquelle j'approuve toutes les mesures qu'il a prises pour nourrir votre escadre à Corfou, où je prescris que le reçu des sommes qu'il a déboursées sera accepté en payement dans la caisse du receveur de Corfou, approuvant également l'emploi des 1.300 sacs de farine que vous avez pris ;

« 2 L'ordre pour que l'administration de terre de l'armée

ftalie fournisse à l'escadre, partout où elle pourrait se trouver, les vivres journaliers comme aux troupes de terre, et, d'après les envois qui ont été faits en subsistances à Corfou, à Ancône, à Constantinople et à Messine, vous ne