Bonaparte à Ancône

160 BONAPARTE À ANCONE

garda les îles loniennes qu’elle occupait et les établissements vénitiens d’Albanie. L'empereur reçut Venise et la terre ferme jusqu'à l'Adige, l'Istrie, la Dalmatie, les îles vénitiennes du nord de l’Adriatique et les bouches de Cattaro.

La République cispadane avait été réunie à la Cisalpine selon le vœu qu'avaient émis, en juillet, le Directoire et les populations. Cette concentration de territoires, officiellement reconnue et agrandie par le traité de Campo-Formio, complétait l’œuvre de Tolentino. L'Italie était « libre jusqu'à l’Adriatique », et, sur mer, les îles Ioniennes formaient le bastion avancé de la France.

Le traité de Campo-Formio ne parla pas d'Ancône : le territoire d'Ancône ne faisait pas partie de la République cisalpine et l’empereur n'avait pu le reconnaître comme tel ; d'ailleurs il ne signa la paix que comme souverain héréditaire d'Autriche, et l'armée française avait reçu à Tolentino le droit