Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 159 Légations par où il communiquait avec Ancône et Corfou. « Je serais perdu si je vous donnais les Légations, dit-il à Cobenzl à Udine ; la République française regarde la Méditerranée comme sa mer et veut y dominer. »

La paix fut signée avec l’empereur à Campo-Formio le 17 octobre. Elle modifia profondément le texte des préliminaires de Leoben en confirmant les conquêtes en Italie et en étendant les acquisitions définitives de la France jusqu'à l’Adriatique, aux dépens de Venise. L'empereur céda les Pays-Bas autrichiens et promit ses bons offices pour que la Diète reconnaisse comme frontières de la République, à la paix d'Empire, le Rhin, la Nette et Venloo. En Italie il céda la Lombardie et reconnut la République cisalpine composée de la Lombardie, de la terre ferme de Venise à l’ouest du lac de Garde et de l’Adige, de Mantoue, de Modène, de Massa et Carrara, des trois légations de Bologne, de Ferrare et de la Romagne; la France, en outre,