Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L’ADRIATIQUE 167

secours des Français et ils ne vous répondront pas. »

Cependant le Saint-Siège ne se hâta pas de donner satisfaction aux exigences de Joseph Bonaparte : au milieu de novembre le général Provera et son état-major autrichien étaient encore dans les États du pape: on avait levé des recrues en Toscane pour le compte du gouvernement pontifical. Bonaparte pressa son frère d’en finir, et c'est de la menace de garder Ancône qu'il se servit pour intimider la cour de Rome. Il écrivit à Joseph de faire connaître au pape que 3.000 hommes étaient envoyés à Ancône et ne rétrograderaient que si Provera était expulsé: si le pape ne cédait pas, Joseph se retirerait, après avoir averti de vive voix le pape et le secrétaire d'État qu'à peine sorti des États pontificaux il déclarerait la réunion d’Ancône à la Cisalpine’.

1. Bonaparte à Pie VI, 6 septembre 1797 ; à Joseph, 29 septembre, 44 novembre. — Moniteur, 31 août, 8, 40, 2, 24 septembre, 4 octobre, S novembre.