Bonaparte à Ancône
ANCONE ET L'ADRIATIQUE 169 émeute du peuple, au palais épiscopal, avait terminé la journée.
Au moment même où il écrivit à Joseph pour la seconde fois, le 14 novembre, Bonaparte donna comme instructions au chef d'état-major Kilmaine, de « favoriser tous les élans de la ville d'Ancône pour la liberté, son intention étant de la considérer comme une république indépendante ». Il envoya les mêmes ordres, plus catégoriques encore, au général Dallemagne, commandant d'armes à Ancône, et lui indiqua les moyens d'exécution : « Vous autoriserez cette ville sans employer d'autre moyen que l'invitation, et surtout en évitant de faire de votre part aucune proclamation et aucun acte extérieur, à se faire un nouveau pavillon et à le mettre sur les murs de la ville et du port, mais non pas sur la citadelle, où le pavillon français continuera à être placé. » Ainsi seraient sauvegardées les apparences de neutralité et renforcée l’autorité de la France.
Le 16, au moment de partir pour Rastadt,