Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L'ADRIATIQUE 477

tiques plus étendues pour veiller avec activité sur les routes maritimes. Habitués à vivre sur le pays, ignorants des choses de la mer, les généraux étaient portés naturellement à laisser l'amiral se tirer d'affaire tout seul, à vivre sur la mer. Les commissaires de l’armée défendaient leur caisse. Les commissaires des îles Ioniennes ne pouvaient suffire à tout, ayant 4.000 soldats à nourrir avant les 4000 marins de Brueys.

Le ministre de la Marine, Pléville le Pelley, et le Directoire se rendirent à l’évidence. On envoya le 12 février à Berthier l’ordre de subvenir aux besoins de la flotte, à Brueys l'ordre de rallier simplement Toulon, par Naples et Livourne, en armant en flûte une partie de ses bâtiments et en chassant les corsaires anglais. Pour compléter ses équipages, l'amiral demanda 2.000 hommes au général Chabot, commandant de la garnison de Corfou, qui en donna 450. 320 hommes furent envoyés à Ancône

BODEREAU. 12