Bonaparte à Ancône
LA ROUTE D'ANCONE 47
Les deux premières franchissaient l’Apennin toscan : l'une était la route de la Garfagnana, de Modène à Lucques ; lautre celle de Bologne à Pistoja et Florence. Bonaparte les connaissait : il avait suivi l’une en juin 1796, pendant l'expédition de Livourne et pour sa visite à Florence; l’autre venait d'être parcourue et pacifiée par la colonne mobile du général Rusca. Les deux voies étaient également sûres, pour l'instant tout au moins: elles aboutissaient aux riches vallées toscanes ; c’étaient de bonnes routes, les plus courtes pour gagner Rome.
Cependant Bonaparte ne pouvait les utiliser : la Toscane était neutre ; il était difficile d'y faire, sans payer, de fortes réquisitions pour une colonne expéditionnaire de plusieurs milliers d'hommes, et Bonaparte entendait bien nourrir ses troupes sur le pays comme il l'avait fait presque toujours depuis le début de la campagne.
Mais surtout les routes de Toscane étaient une mauvaise ligne stratégique : l’avant-