Bonaparte à Ancône

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garde de l’armée du pape était en Romagne, et, sil pouvait y avoir avantage à la couper de Rome, il y avait danger à la laisser si près des Autrichiens auxquels elle pourrait se réunir pour prendre Bonaparte à revers quand il serait sur le Tibre. D'ailleurs, ces routes étaient très éloignées de l’Adriatique el séparées d’Ancône par l’Apennin : les suivre, c'était s’exposer à une altaque de flanc sile débarquement autrichien ou anglais que l'on craignait se produisait; des mercenaires allemands et suisses à la solde de l'empereur, débarqués à Ancône, avaient traversé, au début de 1796, les États pontificaux pour se rendre en Corse : c'était un précédent et tous les mouvement des troupes _S'étaient faits vers Ancône qui semblait leur quartier général.

Bonaparte élait bien décidé, à la fin de décembre, à prendre la route des Marches, quand un événement inattendu vint confirmer ses craintes et son choix,

Le 10 janvier, fut interceptée à Mesola une