Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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rable. « On dit aussi qu'il y a des mouvements au faubourg Saint-Antoine, qu'on y distribue des pistolets, avec des billets de 5 fr. pour payer les personnes, afin qu'elles ne perdent pas leur temps. » Le maire et lui vont s’informer si le fait est vrai.
20 Délibération de la section de Mauconseil, sig. DOUcET, secrétaire ; 2 juin, 3 p. in-4.
« Délibérant sur l'abus que M. Romainvilliers, commandant général, de présent en activité, a fait de la lettre de M. le maire (lettre confidentielle qui lui était écrite pour surveiller les Tuileries et qu'il avait communiquée au roi); considérant les circonstances calomnieuses dans lesquelles ce élit a été commis, l’enlèvement projeté du roi, les dispositions sinistres et trop démontrées d’une garde anti-civique (la garde constitutionnelle du roi, qui venait d’être dissoute), l'arrestation arbitraire des meilleurs citoyens, la profanation de la majesté nationale dans les représentants du peuple (Chabot, Bazire et Merlin, contre qui le juge de paix La Rivière avait osé lancer un mandat d'arrêt), la division des corps constitué (le département et la commune), l'affaire de Neuilly (où des soldats suisses avaient arboré la cocarde blanche), et enfin tous les troubles et fermentations qui agitent l'empire, » la crie demande la destitution et le remplacement du commandant général.
LE MINISTÈRE ROLAND.
Pièce aut. de BARNAYE ; 8 p. 1/2 pet. in-4, avec ratures et corrections, écrit vers le 3 juin 1792.
DocuMENT miSTORIQUE. Appréciation, au point de vue royaliste-constitutionnel, du rôle des Girondins et du ministère de leur choix. « Ces hommes, depuis qu'ils sont à la tête de l'administration et qu'ils disposent du pouvoir royal, se sont-ils occupés de faire respecter le représentant héréditaire de la nation. C’est pour l’outrager personnellement qu'ils se sont emparés de son pouvoir ; ils semblent avoir voulu se placer autour de lui pour avoir plus de moyens de le calomnier... Ils l'accusent de trahir la nation, en supposant nos ennemis instruits par un comité qui ne peut l'être que par luimême (le comité autrichien); ils lui font un crime de demander qu'une telle. accusation soit publiquement éclaircie, tandis qu'ils font écrire par le maire de Paris (Pétion), instrument passif de leur scélératesse, qu'il se dispose à
uitter la France au moment où elle est en guerre ouverte avec ses voisins...
uel motif a donc pu les éloigner de la ligne que leur traçaient le bien de l'Etat, leur propre intérêt et leur gloire ? Quel motif? L'union dune grande audace à une profonde incapacité. Tourmentés par l'ambition, ils ne peuvent se soutenir dans un ordre calme et régulier, parce que toutes les notions du gouvernement leur sont étrangères. Ils cherchent à détruire, à bouleverser, parce qu'ils se sentent incapables d’administrer et de maintenir... Plus on a contre soi les hommes éclairés, plus il faut sacrifier au délire des ignorants; on ne met plus de borne à ses excès, et rendant son règne tous les jours plus scandaleux, on prépare sa chute par les moyens mêmes qu'on emploie pour se soutenir. » — (La chute du ministère Roland eut lieu dix jours après, le 13 juin.)
ENVAHISSEMENT DES TUILERIES PAR : LE PEUPLE (20 juin 1799).
1° Le 19, à dix heures du soir. — Ordre sig. CLÉRC, adjudant-général de la 1re légion, au chef de bataillon de Popincourt ; 1 p. in-4.
« Pour arrêter tout tambour qui battrait la générale sans ordre par écrit. »
20 Le 19, à minuit. —L. a. s. de PÉTION, maire de Paris, sig. aussi des administrateurs de police PERRON, VIGUIER, PANIS et SERGENT, au directoire du département de Paris; 3 p. 1/2 in-4.
Instruit, par différents rapports, que les citoyens des faubourgs devaient marcher en armes, que les sections avaient pris des arrêtés pour autoriser