Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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municipalité de prendre toutes les mesures que la loi met à sa disposition pour éviter le retour de semblables scènes. Sa Majesté est persuadée que la constitution et la liberté n'existent plus « si les représentants du peuple sont menacés lorsqu'ils auront librement exprimé leur vœu. »

30 L. a. s. du même, au département de Paris; 9 août1792, 1 p.in-fol.

On l'informe qu'il y a de la fermentation au faubourg Saint-Antoine. « Je crois que les mesures, d’après vos instructions, ont été assez bien prises pour qu'il n'y ait pas à craindre de suites fâcheuses ; cependant il ne faut pas avoir à se reprocher le moindre défaut de précaution ; je vous prie de vouloir bien me tenir informé de ce que vous pourrez savoir, et de ce qui se passeradans la suite, d'heure en heure... Je vais me rendre au château. »

4o Lettre-circulaire sig. de Périon aux sections ; 9 août 1792, 1 p. 1/2 in-fol.

*Invitation pressante aux citoyens d'attendre avec le plus grand calme la décision de l'Assemblée nationale (sur la question de la déchéance du roi.) « S'il était possible que ces murs fussent hérissés de baïonnettes, à l'instant les cris de la malveillance s’élèveraient pour dire qu'elle n'est pas libre et qu'on a arraché à la crainte ce que son civisme seul doit lui dicter. J'ai entendu dire qu'on voulait fixer le jour et l'instant de sa décision. Cette idée est intolérable. Jamais on n'a dit à un juge à telle heure vous aurez jugé mon affaire. » — (Le mouvement insurrectionnel suivit son cours; il S'organisa pendant la nuit dans les sections et à l'Hôtel-de-Ville, et le lendemain la monarchie tombait.)

JOURNÉE DU 10 AOÛT 1792. — INCENDIE DES TUILERIES.

10 L. a. s. dé CALON, député, commissaire-inspecteur de la salle, au président du département de Paris ; 10 août, 1 p. in-fol.

Prière de donner des ordres pour protéger l’arrivée des pompiers appelés au château « ét engager soit la garde nationale soit le peuple à aïder à éteindre le feu qui gagne de plus en plus. »

2% Décret de l'Assemblée nationale, sig. MURAIRE, président, CRESTIN et GOUJON, secrétaires ; 10 août, 1 p. in-fol., cachet.

Ordre à la municipalité de «rendre compte à l'instant des précautions qu’elle a prise pour empécher les progrès de l'incendie du château. »

30 Autre décret, sig. MuRAIRE, président, CRESTIN et LeCOINTE-PUYRAVEAU, secrétaires ; 10 août, 1 p. in-fol., cachet.

Le patriote Palloy est chargé de diriger toutes les mesures « pour arrêter les progrès de l'incendie du château des Tuileries et de ses dépendances. »

40 L. s. de PARÉ, ministre de l’intérieur, à la municipalité de Paris ; 27 août 1793, 2 p. in-4.

400,000 fr. ayant été mis à la disposition de la Commune pour couvrir les dépenses nécessitées par l'incendie des Tuileries, il la presse de rendre compte de l'emploi de celte somme, afin de le mettre à même de payer les ouvriers employés par le citoyen Palloy à la démolition des bâtiments incendiés. — On a joint une pièce (imprimée) de la femme de Palloy pour justifier son mari des inculpations de Roland. à propos de l'emploi des sommes mises à sa disposition ; 30 septembre 1792, 7 p. in-8.