Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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15° Rapport original de RŒDERER fait au département, avec de nombreuses corrections de sa main; 36 p. in-fol.

Document en partie inédit et du plus haut intérêt pour l'histoire. C’est un récit détaillé des évéments du 20, fait sur tous les renseignements que le procureur-syndic avait pu se procurer. Il y examine la question de savoir s’il y a lieu de suspendre le maire de Paris et le procureur de la Commune, et conclut négativement. — (Conclusion qui ne fut point admise, car, le 6 juillet, l'administration départementale unie à la cour, suspendit Pétion et Manuel. — Cette pièce est infiniment plus véridique que la Chronique des cinquante jours, publiée par Rœderer en 1832, 1 vol. in-8. Dans ce livre il soutient, par RARE: que, partageant L'avis de ses collègues du Directoire du, département, il avait blâmé, comme eux, les idées de conciliation proposées par Pétion et les administrateurs de police dans leur lettre du 19 à EE [pièce n° 2], tandis que dans le rapport il avoue avoir accueilli ces idées.

16° L. de Bucros Dp’ARcY, commandant du bataillon de Saint-Gervais en 1792, à la duchesse d'Angoulême (1814) ; 4 p. in-fol.

Il rappelle à la fille de Louis XVI les services importants qu'ils a rendus à

la famille royale le 20 juin. — Pièce offrant des renseignements curieux sur cette journée.

BRUIT DE LA FUITE DU ROIL ET D'UNE ATTAQUE DU CHATEAU.

10 L. a. s. P. DE P10,,employé du bureau des passeports à la Commune, à Dulaure ; 16r août 1792, 1 p. in-fol.

« La maison du roi décampe ou se met en mesure de s’en aller à petit bruit... »

20 L. a. s. de PÉTIoN, au procureur-syndic du département ; 1er août 1792, 1/2 p. in-fol.

Comme lui, il a entendu dire qu'on devait attaquer les Tuileries; mais, depuis huit jours, on répète la même chose sans donner le moindre indice. « Néanmoins, comme on ne peut pas négliger un fait de cette nature et ques ne manquerait pas de faire un erime du défaut de précaution, je viens

’écrire à M. le commandant-général pour porter des forces de ce côté, »

VEILLE DU 10 AOÛT.

10 L. a. s. de DesBois, évêque et député de la Somme, au président de l’Assemblée nationale ; 9 août 1792, 3/4 de p. in-4.

Hier, bien après la séance, il a été investi par un nombre considérable de citoyens, qui l'ont frappé et meurtri après lui avoir fait entendre les plus horribles menaces. On lui a volé sa canne, sa tabatière et un petit portefeuille. « Des hommes honnêtes, prévoyant les suites malheureuses que cette scène pourrait entraîner pour moi, ont eu la bonté de faciliter ma retraite ou plutôt ma fuite. »

(Ce député et une quinzaine d'autres, qui, comme lui, venaient de voter contre la mise en accusation de Lafayette, avaient été assaillis par des groupes nombreux qui attendaient autour de l'assemblée le résultat de la délibération. — Le compte rendu de la séance, dans le Moniteur, ne donne qu'un extrait de cette lettre.)

20 L. a. s. de CHAMPION, ministre de l’intérieur, au procureur-syndic du département ; 8 août 1792 (au soir), 1 p. in-fol.

Le roi ayant été informé que des députés, en sortant aujourd'hui de la séance, ont été insultés et maltraités, invite le département à charger la