Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

réponse du chef de la légion, LELABOUREUR : « Rappelez, et que le bataillon s’'avance à la place Royale. » — A cette pièce est jointe une lettre de l’adjudant de la légion, CLERC, réitérant cet ordre, à dix heures.

8 Le 20, dans l'après-midi. — L.a.s.de RŒDERER, écrite des Tuileries (au Directoire du département), 1 p. pet. in-4.

La garde nationale du château vient d'arrêter, il ne sait pourquoi, les trois officiers municipaux qui étaient de service aux Tuileries. «Je demande des commissaires. » — (Ces trois officiers municipaux sont Boucher-René, Boucher-Saint-Sauveur et Mouchet, qui jouèrent un grand rôle dans cette journée, et qui furent arrêtés par des gardes nationaux dévoués à la cour au moment où ils pénétraient seuls sur la terrasse des Feuillants pour demander que les grilles en fussent ouvertes au peuple.)

9o Le 20, au soir. — L. a. s. de TERRIER, ministre de l’intérieur, au Directoire du département de Paris, 1 p. pet. in-4.

Il apprend que les rassemblements de ce jour doivent se reproduire demain. « Je vous invite, au nom de la patrie, d'employer tous les moyens que la loi vous a confiés pour maintenir l'ordre et prévenir des événements funestes dont nous avons été menacés aujourd’hui. »

100 Le 20, dans la soirée. — Arrêté du Directoire du département de Paris, sig. LA RocHErOoUCAULD, président, DÉMEUNIER, ANSON, GERMAIN (GARNIER, BLONDEL, etc., 1 p. in-fol.

Ordre à la municipalité de prendre tous les moyens que la loi a mis en son pouvoir pour assurer la tranquillité publique, notamment la sûreté du roi, de la famille royale et du château des Tuileries, et de rendre compte de sa conduite pendant les événements de la journée. — A cette pièce, rédigée

par DÉMEUNIER, est jointe la minute aut. de la main de celui-ci, 3/4 de p. in-4.

11o Le 23. — Délibération de la section de Mauconseil, sig. Doucer, secrétaire ; 1 p. in-fol. «

Envoi d’une députation aux frères et camarades des faubourgs SaintAntoine et Saint-Marceau pour leur témoigner les sentiments d'amitié et de fraternité de la section, « et encore à l'effet de les inviter à la paix et à la plus parfaite union. » (Le parti de la cour réagissait contre les événements du 20. Chaque matin on annonçait un mouvement nouveau des faubourgs et l'on semblait les provoquer pour prendre une revanche,)

120 Le 25.— Ordre de l'état-major de la irelégion, sig. CLERC, au commandant du bataillon de Popincourt, 1 p. in-4.

Dans le cas où la tranquillité publique serait troublée, il recevrait des ordres pour appeler les citoyens aux armes ; « il doit rester à son poste avec son bataillon pour protéger les propriétés et les personnes, M. le commandant-général vous rendant responsable des événements que pourrait occasionner votre désobéissance. »

130 L. a. s. de ROMAINVILLERS, commandant-général de la garde nationale (au département), 1 p. 1/2 in-fol.

Réfutation des reproches qui lui sont adressés dans l'écrit intitulé : Conduite tenue par M. le maire de Paris à l’occasion des événements du 20 juin, publié par Pétion le 1‘ juillet.

140 L. a. s. MENJAUD, juge de paix de la section des Tuileries (au département) ; 1 p. in-4. |

Envoi des procès-verbaux constatant les effractions et dégâts commis dans les appartements du roi le 20 juin.