Catherine II et la Révolution française d'après de nouveaux documents

à CATHERINE II ET LA RÉVOLUTION

pour pousser la Prusse et l'Autriche sur le Rhin, de façon à avoir les mains libres en Pologne, et à reprendre son grand projet grec sans crainte d’être troublée par l'Europe.

La Révolution française fut donc pour Catherine la grande erise dans laquelle sombra son libéralisme.

Est-il dès lors inutile de suivre l'évolution de la pensée de l’Impératrice sur le compte de la Révolution, et de se demander quelle part de sincérité elle apporte dans ses jugements, c’est-à-dire de rechercher dans quelle mesure le but politique se mêle chez elle au courroux yrai ?

Une première question se pose : Que fut le libéralisme de Catherine ? Füt-il jamais sincère ? Ou bien l’Impératrice ne se fit-elle l’amie des philosophes, qui étaient au XVII siècle les vrais dispensateurs de la gloire, que pour recevoir leurs louanges et pour donner le change à l’Europe ?