Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

mobleffe veut hénote le fardeau , elle ne réclame que la gloire.

Nos vœux font fincéres, SIRE : nous defirons véritablement que toutes exemptions pécuniaires foient à jamais abolies , & que la proportion des fortunes foit déformais la feule mefure des impoñtions. Nous demandons que ce nouvel ordre de chofes qui doit être le falut du peuple , & la régénération de la richeffe publique, foit rendu ftable & inaltérable ; qu’il foit pour toujours à l'abri des féduétions du crédit, des illuñions de fa puiffance , des corruptions de Ia richeffe ; & qu'il ne puifle être interverti dans aucun tems, par aucun moyen, fous aucun prétexte.

Pour aflurer la perpétuité de ce principe fl univerfellement avoué , nous penfons qu'il fufit à Vorre MATESTÉ de maintenir avec conftance deux vues que fa fageñle a déjà manifeftées.

- La premiere eft que le tiers-état jouiffe dans toutes les aflemblées nationales d’un nombre de fuffrages égal à celui des deux autres ordres. Nous avons applaudi à l'arrêt de votre Confeil qui à prononcé cette falutaire décifion. Les trois ordres de ce bailliage l’ont reçu comme un bienfait commun. Nous fupplions VoTrE Ma5esTÉ de le foutenir de toute fon autorité. Nous conjurons l’afflemblée des États de le cimenter de toute la puiflance nationale, & de le propofer comme une des bafes de la nouvelle conftitution , qui va nous régir. Mais il ne fuffit pas d’accorder dans ce moment au tiers-état ce que réclame pour lui