Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

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ÉTATS-GÉNÉRAUX.

E NTRE les objets qui au moment de la régénération des États-généraux £xent les regards de Ja nation, le premier, SIRE, & le plus important de tous , eft les États-pénéraux eux-mêmes , c’eft la néceflité de donner des loix fages , qui foient à perpétuité les régles de ces grandes affemblées , & qui établiffent invariablement leur convocation , leur. formation , leur compoñtion , leur renouvellement , la forme , les objets, l'exécution de leurs délibérations, En propofant humblement ä Vorre MAjssré, nos vues fur cet important objet, notreintention n’eft point de lui préfenter un plan général de cette grande légiflation , & d’embrafler tout l’enfemble de ce vafte fyfême. C'eft du fein de cette augufte aflemblée , & du milieu des lumières qui en rejailliront , que doit fortir cette Loi folemnelle fur laquelle (VOTRE MAJESTÉ fondera l’immuable édifice de Ta conftitution françoife. Nous fentons ù nous reconnoïflons que l'entreprife de préfenter une conftitution nouvelle à un grand empire , eft trop vafte & trop compliquée pour nos forces. Diftinguerles droits refpectits des ordres qui compofent la nation, & les conferver en les conciliant ; réunir leursintérêts trop long-tems oppofés & diriger vers lebien commun & l'in térêt perfonnel & l'intérêt de COrpS ; marquer