Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

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fente de tous côtés un front menaçant, qui imprime la terreur à fes voifins , & qui repoulle jufqu’à Pidée de l’attaquer. Elle feroit bien contraire aux loix d’une fage économie, cette parcimonie qui tendroit à laifler l’état fans une défenfe fufifante ; elle produiroit bientôt l'effet le plus contraire à fes vues; en donnant à nos rivaux les moyens de nous combattre avec avantage, elle leur en infpireroit la enfée , & nous précipiteroit dans des guerres mfniment plus onéreufes que les fraismédiocres qu'on auroit cru épargner. Que ces dépenfes tutélaires s'étendent donc aufli loin que les befoins de l’état , mais qu’elles s’arrêtent à ce terme. Confsrvons à la patrie fa force, en réiormant les abus qui l’énervent, Que chaque partie de ces grandes adminiftrations difcutée & réglée, foit munie de fonds fuffifans & même abondans pour le fervice public; mais que tout ce qui n’eft point néceflaire foit fupprimé; que tout ce qui eft indifpenfable, foit opéré avec le moins de frais qu'il fera poflible.

En examinant les dépenfes perfonnelles à VoTrE MAJESTÉ, la nation, SiRE, aura à remplir le devoir bien doux pour elle, de porter au pied de votre trône l’expreffion de fa reconnoïflance pour les retranchemens confidérables que vous avez déjà ordonnés : vous avez réalifé ce fentiment fi touchant, dont l'expreflion a retenti dans les cœurs de tous vos fujets, que les facrifices perfonnels feroient ceux qui vous coûteroient le moins. Nous fommes, Sire ,bien éloignés de vous demander des facrifices de ce genre; nous defirons au