Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***
(60) eontraire que tout ce qui peut concourir. à votre félicité, fe réuniffe autour de vous; nous defirons augmenter , aflurer, perpétuer le bonheur de ces jours que vous confacrez fans cefle à opérer le nôtre; nous ferions même afigés que VOTRE MayesTé voulût diminuer la pompe & la dignité dont Elle doit être environnée. La fpiendeur de votre trône appartient à La majefté de la nation, & l'éclat de votre couronne fait une partie de notre gloire. Mais , SrrE, quelle grandeur ou quelle fatisfaétion perfonnelle peut apporter à VOTRE MayesTé cette foule obfcure d'officiers fubalternes que traîne à fa fuite votre cour, qui fe font multipliés fucceflivement fous toutes fortes de prétextes & de dénominations, fans autre règle que la faveur ou la cupidité qui les établiffoient, que peut-être jamais vos regards n’ont rencoatrés , & qui furchargent l’état du. triple fardeau de leurs rétributions, de leurs privilèges & de leur inutilité? Que toute cette claffe ignorée & fuperflue foit réduite au fervice réel ; que la réforme embrafle cette multitude de furnuméraires & d’adjoints de tous les ordres, qui doublent les abus, & qui accablent le tréfor royal, moins encore des appointement qu'ils finifflént par obtenir, que des graces qu’ils favent fe procurer; qu'ils foient aufli anéantis ces ufages vicieux, deftru@ifs de toute économie, que l’on s’eft habitué à regarder comme des droits de places, qui n’ont de mefure que les befoins ou les defirs de ceux qui les font valoir, qui fe propagent des . erdonnateurs principaux aux fubalternes,